La peur de « closer » : comment surmonter la crainte de conclure la vente

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Le terme « closer » désigne l’acte crucial de finaliser une transaction avec un client potentiel, transformant ainsi une opportunité en une vente concrète. C’est le moment où le vendeur doit sceller l’accord et obtenir l’engagement du client. Malgré son importance pour la réussite commerciale, ce processus peut susciter chez de nombreux professionnels une peur profonde ou une anxiété paralysante.

Après avoir détaillé comment surmonter la peur du rejet et transformer la peur de la prospection téléphonique dans nos articles précédents, nous sommes confrontés à une autre dimension psychologique : la peur de « closer ». Cette hésitation à finaliser une transaction, à sceller un accord, est souvent l’obstacle qui se dresse entre un vendeur et son succès. Pourtant, comme tous les défis, celui-ci peut être surmonté avec la bonne stratégie.

La peur de « closer » est souvent alimentée par divers facteurs. Certains vendeurs redoutent le rejet ou la confrontation, tandis que d’autres craignent de ne pas être à la hauteur des attentes du client. Cette anxiété peut entraîner une hésitation à prendre l’initiative nécessaire pour conclure la vente, compromettant ainsi les résultats commerciaux.

Dans cet article, nous explorerons en détail la nature de cette peur de « closer » et examinerons des stratégies pratiques pour la surmonter. Nous aborderons également l’impact négatif de cette crainte sur les résultats commerciaux et mettrons en lumière l’importance d’acquérir les compétences nécessaires pour conclure efficacement les ventes. 

Comprendre la peur de « Closer »

La peur de « closer », ou de conclure une vente, peut être profondément enracinée dans les pensées et les émotions des professionnels de la vente. Comprendre les causes sous-jacentes de cette peur est essentiel pour pouvoir la surmonter avec succès.

  • Identifier les causes sous-jacentes de la peur de conclure la vente

Plusieurs facteurs contribuent à la peur de conclure une vente. Pour certains vendeurs, cette crainte découle de la peur du rejet. L’idée d’entendre un « non » peut être démotivante, surtout lorsque la vente est perçue comme un reflet direct de la compétence du vendeur. D’autres peuvent craindre de ne pas être en mesure de répondre efficacement aux objections du client ou de ne pas avoir toutes les réponses nécessaires pour finaliser la vente.

De plus, des pressions internes et externes, telles que des objectifs de vente élevés ou des attentes commerciales excessives, peuvent créer un sentiment de peur de l’échec chez les vendeurs. La crainte de ne pas atteindre ces objectifs peut être paralysante, entraînant une réticence à conclure les transactions.

  • Les obstacles émotionnels et psychologiques qui contribuent à cette peur

Sur le plan émotionnel, la peur de « closer » peut être liée à des sentiments d’insécurité ou de doute de soi. Les vendeurs peuvent craindre de ne pas être suffisamment convaincants ou persuasifs pour conclure la vente avec succès. Cette anxiété peut être exacerbée par des expériences passées négatives ou des interactions difficiles avec des clients.

Du point de vue psychologique, des concepts tels que la peur de l’échec ou le perfectionnisme peuvent jouer un rôle majeur. Certains vendeurs peuvent craindre que la conclusion d’une vente ne soit pas parfaite ou conforme à leurs propres normes élevées, ce qui les retient d’agir de manière décisive.

  • Exemples de scénarios typiques où la peur de « closer » se manifeste

La peur de « closer » peut se manifester dans divers scénarios commerciaux. Par exemple, un vendeur pourrait éviter de demander la vente même après une présentation réussie par peur de la réaction du client. Un autre exemple courant est celui où un vendeur hésite à poser des questions de clôture directes, optant plutôt pour des approches plus passives par crainte d’être trop intrusif.

Également, lors des négociations, certains vendeurs peuvent être réticents à fixer les conditions finales de la vente, par peur de compromettre la relation avec le client.

En comprenant ces causes sous-jacentes, les vendeurs peuvent commencer à identifier et à surmonter leurs peurs, en adoptant des stratégies efficaces pour renforcer leur confiance et leur capacité à conclure les ventes avec succès. Dans le cas contraire, cette peur coûtera cher aux vendeurs. 

Conséquences de la peur de conclure

La peur de conclure une vente peut avoir des répercussions significatives tant au niveau individuel qu’ organisationnel, impactant directement les performances commerciales et la croissance globale de l’entreprise.

  • Impact sur les performances de vente individuelles et organisationnelles

Au niveau individuel, la crainte de « closer » peut entraîner une baisse des performances de vente. Les vendeurs qui évitent de conclure les transactions risquent de manquer des opportunités clés de conversion. Cela peut se traduire par des objectifs de vente non atteints, une diminution des revenus personnels, voire une diminution de la motivation et de l’estime de soi.

Sur le plan organisationnel, une équipe de vente confrontée à la peur de conclure peut voir ses résultats globaux affectés. Si plusieurs membres de l’équipe hésitent à finaliser les ventes, cela peut avoir un impact direct sur les revenus de l’entreprise et compromettre la réalisation des objectifs commerciaux.

  • Risques associés à l’évitement de la conclusion de la vente

L’évitement de la conclusion de la vente comporte plusieurs risques pour l’entreprise. Tout d’abord, cela peut conduire à une augmentation du cycle de vente, car les transactions ne sont pas finalisées rapidement. Les clients peuvent également perdre leur intérêt ou se tourner vers la concurrence si le processus d’achat est prolongé.

De plus, l’évitement de la conclusion peut entraîner une accumulation de prospects non qualifiés ou non convertis dans le pipeline de vente, ce qui peut affecter la gestion efficace des leads et la prévision des ventes. Cela peut également engendrer des coûts supplémentaires liés à l’entretien continu de ces prospects sans résultats tangibles.

  • Des répercussions à long terme sur la croissance commerciale

À long terme, la peur persistante de conclure les ventes peut avoir un impact négatif sur la croissance globale de l’entreprise. Les performances commerciales sous-optimales peuvent limiter les opportunités d’expansion et de développement. De plus, une réputation de mauvaise gestion des ventes peut affecter la crédibilité de l’entreprise et sa capacité à attirer de nouveaux clients.

Sur le plan financier, des performances commerciales inférieures peuvent compromettre la rentabilité et la viabilité à long terme de l’entreprise. Les investisseurs, partenaires et autres parties prenantes peuvent également être influencés négativement par des résultats commerciaux décevants.

Il est donc impératif de prendre des mesures pour surmonter cette peur, en mettant en place des stratégies et des formations qui renforcent la confiance et l’efficacité des équipes de vente.

Une commerciale souriante et confiante conclut une vente avec deux clients assis en face d'elle. Ils sont réunis autour d'une table dans un bureau bien éclairé. La commerciale serre la main de l'un des prospects, montrant la finalisation de l’accord.

Des stratégies pratiques pour la surmonter 

1- Comprenez et maîtrisez votre produit ou service

Technique : devenir le Master Yoda de votre domaine

Immergez-vous complètement dans la connaissance de votre produit, de vos solutions, des tendances du marché, des prix et de la concurrence. Cette maîtrise ne se limite pas à connaître les fonctionnalités de votre produit, mais englobe également une compréhension profonde du paysage commercial dans lequel il évolue. Devenez le « Master Yoda » de votre domaine. 

  • Exemple  : 

Imaginons que vous vendiez une solution SaaS pour les entreprises. Non seulement vous devez comprendre chaque fonction de votre outil, mais aussi comment il se positionne par rapport à d’autres solutions sur le marché, quelles sont les tendances en matière de technologies cloud, et quels sont les prix moyens dans le secteur. Lors d’une réunion avec un client potentiel, il évoque une nouvelle technologie qu’il a vue lors d’une conférence. Grâce à votre maîtrise du sujet, vous pouvez immédiatement lui expliquer comment votre produit s’intègre ou se compare à cette technologie, renforçant ainsi votre crédibilité.

Avantages : maîtriser tous ces éléments limite les erreurs pendant la vente, renforce votre confiance et crédibilité face à vos interlocuteurs, et réduit la peur liée à l’incertitude ou à l’impossibilité de répondre à une question ou de réagir à une situation imprévue.

2 – Préparation et pratique

Technique : entraînement sportif intense.

Tout comme un sportif de haut niveau, un commercial doit s’entraîner constamment. Approchez la vente comme Rafael Nadal ou Carlos Alcaraz approchent leur coup droit au tennis : avec dévotion, rigueur et un désir constant d’amélioration. Que ce soit à travers des mises en situation (role play) en interne, des répétitions en solo, ou des tests avec des clients de moindre envergure, la répétition est la clé. Chaque interaction, chaque pitch, chaque objection rencontrée est une opportunité d’apprendre et de peaufiner votre approche.

  • Exemple  : 

Imaginons que vous soyez un commercial pour une plateforme de gestion de projets pour grandes entreprises. Chaque semaine, vous organisez des séances de role play avec vos collègues, où l’un joue le rôle du client et l’autre le rôle du vendeur. Vous répétez vos arguments de vente, anticipez les objections potentielles et ajustez votre discours. 

Lorsque vous n’êtes pas en réunion, vous pratiquez votre discours devant le miroir, affinant chaque détail jusqu’à ce qu’il soit parfait. Et, chaque fois que vous avez une petite vente ou une interaction avec un client moins important, vous l’utilisez comme une séance d’entraînement, notant ce qui fonctionne et ce qui nécessite des ajustements.

Avantages : cette persévérance et cet entraînement rigoureux garantissent que lorsque vient le moment de « closer » une vente importante, vous êtes prêt. C’est devenu un automatisme. Vous avez pratiqué ce moment des centaines de fois, vous maîtrisez votre produit, vous comprenez les besoins de votre client, vous reconnaissez sa valeur unique.

3 – L’écoute active

Technique : la répétition pour l’empathie

L’écoute active est plus qu’un simple silence pendant que l’autre parle. Cela implique de poser des questions, de répéter certains points pour montrer à votre interlocuteur que vous comprenez, et d’établir un lien authentique. Ce n’est pas tant une technique de vente qu’une méthode pour comprendre véritablement les besoins du client.

  • Exemple : 

Si un prospect évoque des préoccupations concernant la transition vers votre solution de logistique, au lieu de sauter directement sur les avantages de votre produit, vous pourriez répondre par: « Si je comprends bien, votre principale inquiétude concerne la phase de transition et comment cela pourrait affecter les opérations courantes, c’est bien ça ? »

Avantages : cette approche montre à votre client que vous ne cherchez pas seulement à vendre, mais à résoudre un problème ou à combler un besoin. Cela établit un niveau de confiance, montrant que vous êtes à la fois à l’écoute et empathique.

Un vendeur passionné explique la valeur de son produit à deux clientes intéressées dans un bureau. Un ordinateur est placé à côté d'eux, affichant des graphiques et des données pertinentes pour soutenir sa démonstration de vente.

4 – Concentrez-vous sur la valeur

Technique : relier les besoins aux solutions

Maintenant que vous avez écouté activement et compris les besoins de votre client, il est temps de montrer comment votre produit ou service offre la solution idéale.

  • Exemple  : 

Un client potentiel exprime des inquiétudes concernant la baisse de productivité dans son entreprise. Vous, en connaissant votre produit de gestion de projet sur le bout des doigts, pouvez démontrer comment il peut aider à améliorer la collaboration entre les équipes, à automatiser certaines tâches et, en fin de compte, à augmenter la productivité.

Avantages : en mettant l’accent sur la valeur, plutôt que sur le coût ou les fonctionnalités techniques, vous montrez au client comment votre produit ou service améliorera réellement leur situation.

5 – Le rejet : une opportunité d’apprentissage

Technique : Transformez le « non » en une source de feedback

Au lieu de considérer le rejet comme un échec, percevez-le comme une chance d’obtenir un retour d’information précieux. Chaque « non » cache souvent une raison, que ce soit en rapport avec le produit, le positionnement, le pitch ou la manière dont le prospect a été abordé. Cherchez à comprendre la cause première du refus et utilisez cette information pour ajuster et améliorer votre approche.

  • Exemple : 

Supposons que vous présentiez un nouveau logiciel ERP à une grande entreprise. Après votre démonstration, le décideur vous dit qu’il n’est pas convaincu. 

Plutôt que de prendre ce rejet personnellement, posez des questions pour comprendre ses réserves : est-ce une question de coût, de fonctionnalités ou de compatibilité avec les systèmes existants ? Grâce à ses réponses, vous pourriez soit ajuster votre proposition pour mieux répondre à ses besoins, soit affiner votre discours pour les prochains prospects.

Avantages : adopter cette approche face au rejet non seulement améliore votre résilience en tant que commercial, mais transforme également chaque refus en une occasion d’apprentissage. Ainsi, vous augmentez vos chances de succès pour les futures négociations.

6- Mentorat : la clé de l’évolution

Technique : promotion de la culture du mentorat

Si vous travaillez au sein d’une grande entreprise, renseignez-vous pour savoir s’il existe déjà des programmes de mentorat en interne. Sinon, l’initiation de binômes sénior/junior peut être un moyen efficace de promouvoir cet esprit d’entraide. Dans le cas où de telles options ne sont pas disponibles, des programmes externes comme « KEEP GROWING » peuvent être d’une grande aide.

  • Exemple  : 

Dans une grande entreprise de logiciels, un directeur de compte expérimenté pourrait être jumelé avec un nouveau venu pour le guider à travers les complexités des négociations contractuelles, lui offrant des conseils pratiques et des retours d’expérience tirés de situations réelles.

Avantages : le mentorat accélère la courbe d’apprentissage, permettant aux nouveaux venus de profiter de l’expérience de ceux qui ont déjà fait leurs preuves. Cela renforce la confiance, minimise les erreurs et optimise les chances de succès.

Conclusion 

Il est crucial de surmonter la peur de « closer » pour réaliser pleinement le potentiel commercial. En adoptant des stratégies pour renforcer la confiance et les compétences en matière de conclusion de vente, les professionnels peuvent augmenter leurs performances individuelles et contribuer de manière significative à la croissance de leur organisation.

Dans ce sens, Keep Growing accompagne les professionnels de la vente dans leur parcours de développement. Des plateformes de formation et de coaching spécialisées peuvent fournir des outils pratiques et des conseils personnalisés pour surmonter les obstacles liés à la peur de « closer ». Cela vous tente ? Contactez-nous dès aujourd’hui ! 

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